la vie d'une éméto

j'ai la forme pour le moment, dire qu'il y a une semaine, j'étais pas du tout bien. Mais bon, je sais que je suis une véritable cocotte minute et que les moments de craquage seront toujours présents. Je suis heureuse car j'ai commencé à affronter ma peur sans le faire exprés: samedi soir, j'étais invitée à une fête (qui dit fête, dit alcool et la plupart du temps gerbe....donc généralement cest pas trop la fête pour moi mais plutot le stress de savoir que les autres peuvent vomir à tout moment)....et ce que je redoutais arriva : un de mes potes gerba.je n'ai pas entendu, je n'ai pas vu, juste senti (désolé pour les détails mais je vous fait tout partager!!!) et j'ai paniqué. Dans ces moments là, on a envie de partir très loin, on déteste la personne qui a vomi même si ce n'est pas de sa faute...j'aurai voulu prendre ma voiture et partir loin, je me suis mis à detester l'endroit ou j'étais...Mais mon copain ma rassuré, j'ai pris sur moi, j'ai pensé à autre chose et j'ai relativisé en me disant que je n'avais rien vu et je me suis forcé à rester, car je me suis rendue compte que je devais commencer à affronter ma phobie. En plus, je me voyais mal me barrer, en disant "ciao, je suis une chochotte qui supporte pas la gerbe" on se sent tellement nul pendant ces moments, c'est atroce, on a peur que tout le monde se rende compte que vous êtes pétrifié à l'idée de voir du vomi, et qu'ils vous montrent du doigt.

Enfin, tout ça pour dire, qu'une fois ma peur apaisée, j'ai passé une super soiréedark_beauty.jpg et que je suis heureuse d'avoir réagi de cette manière c'est à dire d'être restée à la fête....je me suis sentie normale le temps d'une soirée et ça m'a fait un bien fou!!!

Coucou,

je suis heureuse je me sens mieux, après une bonne nuit, mes angoisses sont parties...mais je sais qu'elles reviendront car elles habitent en moi. Il faut apprendre à vivre avec. Il y a des hauts et des bas ...

cette nuit a été horrible: j'étais tellement à bout, que je suis allée fumer une clope dehors, histoire que cela me donne des nausées: ça n'a pas loupé...Je suis rentrée, j'ai senti des fourmis monter dans mes jambes puis une difficulté à déglutir...je me suis rendu aux toilettes, et là j'ai eu un haut le coeur terrible...j'avais réellement envie de vomir car j'étais à bout mais intérieurement une voix me retenait et je n'ai rien vomi car rien n'est sorti!! Après je me sentais soulagée, je me suis rendu compte que c'etait pas si terrible que ça de vomir (même si je n'avais pas réellemnt vomi) mais j'ai une angoisse au plus profond de moi...Je ne sais pas d'où elle vient, etla psy ne m'a pas aidé à en trouver la cause à part que je suis trop conscienceuse et que je dois savoir stopper le travail de temps en temps. Elle m'a également dit que je souffrais de ne pas avoir de véritable relation avec mon père...je ne sais pas si c'est reellement ça car je pense que tout est dans mon inconscient et même si maintenant je connais la cause, j'ai surtout besoin de savoir comment je peux guérir!!

Bonjour,

comme l'énonce clairemennt le nom du blog, il va parler beaucoup de l'émétophobie pour la bonne raison que je le suis moi même. Après avoir cherché comment me soulager car il est difficile d'en parler, je me suis dit pourquoi ne pas en faire un blog!

l'émétophobie correspond à la phobie de vomir et du vomi. Je sais, ça peut paraitre idiot pour certaines personnes, mais elle existe réellement et beaucoup trop de gens en souffrent comme moi et n'en parle pas.

Par exemple, après avoir passé une mauvaise nuit faite de nausées et de mal de ventre, je suis restée chez moi car je n'ai trouvé que ça : je reste seule chez moi même si je sais que ce n'est pas la meilleure des solutions. Ce matin, je suis allée au médecin, donc rebelote: peur d'aller au cabinet du médecin, synonyme de virus et de bactéries, de gastro. Je me sentais vraiment pas bien et les angoisses ne me quittaient pas. J'angoissais d'entendre le terrible verdict du médecin: GASTRO!! Et ca n'a pas loupé, j'ai une mini gastro!! Alors après des mois de lavages de mains intempestifs (j'évitais même de prendre le train quand l'épidémie était à son apothéose), je me vois contrainte de me payer une splendide gastro. Je suis chez moi, seule, je ne sais plus quoi faire pour oublier mes angoisses et me dire que je ne vomirai pas mais la phobie reste là et j'en suis malade. Je n'arrive pas à relativiser....